« C’est un vieil homme debout à l’arrière d’un bateau. Il serre dans ses bras une valise légère et un nouveau-né, plus léger encore que la valise. Le vieil homme se nomme Monsieur Linh. Il est seul à savoir qu’il s’appelle ainsi car tous ceux qui le savaient sont morts autour de lui. »
Monsieur Linh vient d’un de ces pays d’Asie ravagé par la guerre, d’un petit village perdu au milieu de rizières. La guerre lui a tout pris, seul avec sa petite fille Sang Diû « Matin doux », M. Linh décide de partir puisqu’il n’y a plus que mort et désolation.
Il débarque avec d’autres réfugiés en occident dans une grande ville froide, grise, bruyante, sans odeurs et dont il ne connaît pas la langue. Sa vie d’exil commence, une vie de réfugié, vide de sens avec malgré tout une improbable amitié qu’il noue avec M. Bark, lui-même un veuf inconsolable.
Ils ne parlent pas la même langue, mais l’amitié intense qui se crée avec M. Bark et l’amour qui lie M Linh et la trop sage Sang Diû qu’il veut voir grandir et s’épanouir « comme une fleur de lotus » permettent aux personnages d’entrevoir une lumière dans des vies sans beaucoup de raisons d’être.
Roman court, poésie fluide, une histoire émouvante et délicate portée par une plume d’une grande pudeur. Une peinture des sentiments et des comportements humains « La Petite fille de Monsieur Linh » laisse son empreinte sur le lecteur. Jusqu’au dénouement final où tout prend un sens nouveau, et plus rien ne peut nous empêcher d’aimer ce M. Linh.
C’est un récit plein d’émotions et au plus près de l’humain, qui rend triste et heureux à la fois. Sans rien savoir de précis, le style de Claudel nous emporte juste à l’essentiel.
Présentation de l’éditeur
Monsieur Linh est un vieil homme. Il a quitté son village dévasté par la guerre, n’emportant avec lui qu’une petite valise contenant quelques vêtements usagés, une photo jaunie, une poignée de terre de son pays. Dans ses bras, repose un nouveau-né. Les parents de l’enfant sont morts et Monsieur Linh a décidé de partir avec Sang Diû, sa petite fille. Après un long voyage en bateau, ils débarquent dans une ville froide et grise, avec des centaines de réfugiés. Monsieur Linh a tout perdu. Il partage désormais un dortoir avec d’autres exilés qui se moquent de sa maladresse. Dans cette ville inconnue où les gens s’ignorent, il va pourtant se faire un ami, Monsieur Bark, un gros homme solitaire. Ils ne parlent pas la même langue, mais ils comprennent la musique des mots et la pudeur des gestes. Monsieur Linh est un cœur simple, brisé par les guerres et les deuils, qui ne vit plus que pour sa petite fille. Philippe Claudel accompagne ses personnages avec respect et délicatesse. Il célèbre les thèmes universels de l’amitié et de la compassion. Ce roman possède la grâce et la limpidité des grands classiques.
Biographie de l’auteur
Né en 1962, Philippe Claudel agrégé de français, après quelques années de lycée enseigna à des enfants handicapés moteur à Nancy. Puis devient en 2004, directeur d’une nouvelle collection de romans chez Stock. « Le pari d’Ecrivains » : qui publie 4 fois par an des textes d’écrivains avec pour seule contrainte, que le vin serve de toile de fond ou soit simplement évoqué. Pour son roman « Les âmes grises », il a reçu le prix Renaudot 2003, consacré meilleur livre de l’année 2003 par le magazine Lire, le grand prix des lectrices de Elle en 2004.
voilà un billet bien intéressant sur un livre dont j’ai déjà entendu beaucoup de bien. Je vais donc l’ajouer à ma LAL mais si toi aussi tu t’y mets à me faire noter des bouquins intéressants, ça va devenir l’enfer pour mon portefeuille ! MDR
Vous avez un blog très intéressant. Bonne journée !
@ Sheherazade
C’est un petit bouquin très court, sorti en livre de poche et à mon avis facilement trouvable en bibliothèque car paru il y a quelques années.
@ Sylvie09
Merci pour le compliment et à bientôt j’espère 🙂 Bonne journée à vous aussi chère cousine.
j’ai un problème avec les livres de bibliothèque – je n’aime pas un livre qui est passé entre toutes les mains et qui a été manipulé de multiples fois
C’est vrai tu me l’avais déjà dit. Et je ne peut te prêter celui que j’ai lu car je l’ai déjà rendu à son propriétaire 🙁
Désolé
mais il n’y a aucune raison de t’excuser, teki, au contraire – surtout si en plus le roman appartenait à une autre personne.
Oui mais cela m’aurait fait plaisir d’augmenter encore un peu ta pile 😉
surtout qu’elle n’est pas encore assez haute ma pile à lire ! MDR
et la liste des livres intéressants commence à être aussi longue que bruxelles/lille
un livre qui a l’air bien sympa c’est vrai que si tu t’y mets aussi, commen vais je faire pour ranger tous ces bouquins.Moi ce qui m’énerve dans la location à la bibliothèque c’est stressant le temps on là pour tant de temps. Celà me stresse
A mi chemin entre la location et l’achat de livre, il y avait a une époque une sorte de tournante, faudra que je fasse un article la dessus un de ces jours.
oui et à côté du stress du délai, ce qui me gâche mon plaisir de lectrice, il y a le fait que le livre soit passé entre toutes les mains et ça me dégoûte ! et voilà, j’ai osé le dire tout haut
j’ai fait longtemps partie d’une tournante de livres, c’était effectivement intéressant – nous étions douze, ce qui était parfait comme chiffre puisqu’il s’agissait de lire un livre par mois. Chacune d’entre nous choisissait dans une liste qu’on lui soumettait le livre qu’elle déciderait d’acheter et ensuite, on se le passait de mois en mois. Cela ne fonctionnait pas trop mal, l’ennui c’est que le choix des livres était décidé et même en venant avec des idées de titres, c’était un peu réducteur. Et puis, soyons franches : je suis trop indépendante (et sans doute individualiste) pour ce type de « manifestation » 😉
@ noisette : j’ai résolu le problème de l’emplacement pour les livres, je ne conserve que ceux que j’ai vraiment envie de retrouver un jour.
Pour le choix de livre de la liste, si tu es à l’origine de la tournante, c’est toi qui fait les choix de la liste en priorité 😉 LOL
pas très démocratique ça MDR