La petite fille de Monsieur Linh – Philippe Claudel

fille02« C’est un vieil homme debout à l’arrière d’un bateau. Il serre dans ses bras une valise légère et un nouveau-né, plus léger encore que la valise. Le vieil homme se nomme Monsieur Linh. Il est seul à savoir qu’il s’appelle ainsi car tous ceux qui le savaient sont morts autour de lui. »

Monsieur Linh vient d’un de ces pays d’Asie ravagé par la guerre, d’un petit village perdu au milieu de rizières. La guerre lui a tout pris, seul avec sa petite fille Sang Diû « Matin doux », M. Linh décide de partir puisqu’il n’y a plus que mort et désolation.

Il débarque avec d’autres réfugiés en occident dans une grande ville froide, grise, bruyante, sans odeurs et dont il ne connaît pas la langue. Sa vie d’exil commence, une vie de réfugié, vide de sens avec malgré tout une improbable amitié qu’il noue avec M. Bark, lui-même un veuf inconsolable.

Ils ne parlent pas la même langue, mais l’amitié intense qui se crée avec M. Bark et l’amour qui lie M Linh et la trop sage Sang Diû qu’il veut voir grandir et s’épanouir « comme une fleur de lotus » permettent aux personnages d’entrevoir une lumière dans des vies sans beaucoup de raisons d’être.

Roman court, poésie fluide, une histoire émouvante et délicate portée par une plume d’une grande pudeur. Une peinture des sentiments et des comportements humains « La Petite fille de Monsieur Linh » laisse son empreinte sur le lecteur. Jusqu’au dénouement final où tout prend un sens nouveau, et plus rien ne peut nous empêcher d’aimer ce M. Linh.

C’est un récit plein d’émotions et au plus près de l’humain, qui rend triste et heureux à la fois. Sans rien savoir de précis, le style de Claudel nous emporte juste à l’essentiel.

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Présentation de l’éditeur

Monsieur Linh est un vieil homme. Il a quitté son village dévasté par la guerre, n’emportant avec lui qu’une petite valise contenant quelques vêtements usagés, une photo jaunie, une poignée de terre de son pays. Dans ses bras, repose un nouveau-né. Les parents de l’enfant sont morts et Monsieur Linh a décidé de partir avec Sang Diû, sa petite fille. Après un long voyage en bateau, ils débarquent dans une ville froide et grise, avec des centaines de réfugiés. Monsieur Linh a tout perdu. Il partage désormais un dortoir avec d’autres exilés qui se moquent de sa maladresse. Dans cette ville inconnue où les gens s’ignorent, il va pourtant se faire un ami, Monsieur Bark, un gros homme solitaire. Ils ne parlent pas la même langue, mais ils comprennent la musique des mots et la pudeur des gestes. Monsieur Linh est un cœur simple, brisé par les guerres et les deuils, qui ne vit plus que pour sa petite fille. Philippe Claudel accompagne ses personnages avec respect et délicatesse. Il célèbre les thèmes universels de l’amitié et de la compassion. Ce roman possède la grâce et la limpidité des grands classiques.

Biographie de l’auteur

Né en 1962, Philippe Claudel agrégé de français, après quelques années de lycée enseigna à des enfants handicapés moteur à Nancy. Puis devient en 2004, directeur d’une nouvelle collection de romans chez Stock. « Le pari d’Ecrivains » : qui publie 4 fois par an des textes d’écrivains avec pour seule contrainte, que le vin serve de toile de fond ou soit simplement évoqué. Pour son roman « Les âmes grises », il a reçu le prix Renaudot 2003, consacré meilleur livre de l’année 2003 par le magazine Lire, le grand prix des lectrices de Elle en 2004.

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14 Commentaires
  1. 12 février 2009
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  11. 15 février 2009
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  13. 16 février 2009
  14. 17 février 2009

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