Le cadavre Anglais – Jean François Parot

Nous sommes en février 1777 dans un Paris enneigé et où la misère est au coin de chaque ruelle. Nicolas Le Floch, marquis de Ranreuil, commissaire de police au Châtelet se retrouve à devoir élucider un véritable sac de noeud suite à sa fortuite découverte, un cadavre dans une rue longeant la prison de Fort L’Evêque.
En fait une tentative d’évasion qui s’est mal terminée. Un cadavre anonyme bien mystérieux et dont l’identification mettra les talents du commissaire à rude épreuve. Mais grâce à l’aide de son fidèle acolyte l’inspecteur Bourdeau, Nicolas parviendra peu à peu à glaner de précieux renseignements.

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Cette affaire apparaît alors être une affaire d’état où sont mêlés Sartine, le secrétaire d’Etat, ministre de la Marine, l’amiral d’Arranet lieutenant général des armées navales, ami et père d’Aimée pour laquelle il nourrit quelques sentiments mais aussi la Satin, mère de son fils Louis et le chef des services secrets Anglais Lord Aschbury. On retrouve également un message codé caché entre les pierres du mur d’une cellule, des horlogers, des uniformes, des draps trempés dans l’acide, de mystérieuses empreintes de clé …
L’affaire n’étant pas assez complexe on retrouve Nicolas en charge de résoudre les soucis provoqués par une intrigante Mme Cahuet de Villers profitant du caractère dépensier de la Reine Marie Antoinette pour se faire du gras sur la bête, en utilisant des faux en écriture et/ou tenter de discréditer la Reine, ce n’est pas très clair. Il y a aussi de sombres machinations pour mettre à mal les déjà complexes et difficiles relations diplomatique avec l’Autriche.
Au milieu de tout ce micmac Nicolas pourra compter sur les réflexions de ses amis – Guillaume Semacgus, chirurgien de marine, Aimé de Noblecourt, ancien procureur, pour lui apporter des regards différents sur cet imbroglio. Une fois de plus, Nicolas grâce à la confiance de Le Noir, lieutenant général de police, mais aussi du Roi et de la Reine, mènera à bien ses investigations.
C’est le septième opus des aventures de Nicholas le Floch commissaire au Châtelet, personnage créé par Jean-François Parot. On le retrouve tel qu’en lui-même, toujours à se poser des questions et à s’étonner de son parcours, lui qui enfant trainait ses galoches dans le lande Bretonne.
Il est intéressant de voir l’évolution du vocabulaire depuis cette époque et j’ai été surpris par l’utilisation du mot déjeuner pour ce que l’on appelle aujourd’hui le petit déjeuner, et diner pour ce que l’on appelle aujourd’hui déjeuner. Pourquoi surpris, simplement par le fait que depuis tout petit nous avons l’habitude d’utiliser les mots de l’époque et avons eu, de ce fait, régulièrement des remarques quand au fait que nous parlions mal le français. Cela me donne bien envie de reprendre les mots utilisés dans mon enfance, et tant pis si cela froisse certain. De plus si l’utilisation de quelques mots par çi par là de vieux français peuvent enjoliver un discours et, ou, provoquer quelque confusion, pourquoi s’en priver ?
L’utilisation par l’auteur de mots et expressions anciennes est la plupart du temps accompagnée par une note explicative bienvenue. Le seul regret est qu’elle soit en fin de livre et non en bas de page ce qui implique une petite gymnastique qui à la longue est un peu pénible.

8 Commentaires
  1. 11 septembre 2010
  2. 11 septembre 2010
  3. 11 septembre 2010
  4. 11 septembre 2010
  5. 12 septembre 2010
  6. 12 septembre 2010
  7. 2 janvier 2016
    • 2 janvier 2016

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