Chroniques de Ford County de John Grisham

John Grisham était pour moi synonyme de littérature de supermarché et je n’en avais, à ce jour, jamais lu le moindre opus. Ce sentiment était sans doute du aux publicités radiodiffusées que j’entendais les rares fois où j’écoutais une radio financée par la pub, c’est à dire les jours de grève sur le service public.

Jamais l’idée ne me serait venue d’acheter l’un de ses romans, mais à Noël dernier j’en reçois un en cadeau : « Chroniques de Ford County ». Il m’a fallu quelques temps avant de l’ouvrir et voilà donc le sujet du billet d’aujourd’hui.

Résumé (4e de couverture):

Un avocat frustré détourne des dommages-intérêts de ses clients; un arnaqueur se prétend en partie amérindien pour ouvrir un casino; un surveillant dans une maison de retraite manipule les patients et le personnel; trois hommes partis en virée pour faire un don de sang s’arrêtent dans un club de strip-tease et finissent en prison; la famille d’un homosexuel blanc atteint du sida demande à une vieille femme noire de le soigner jusqu’à sa mort…

Recueil de nouvelles et il est donc difficile d’en faire un résumé, et je n’en voit pas l’intérêt. L’important est l’atmosphère qu’elles dégagent, et l’unité, la cohésion de l’ensemble. Le principal et plus visible point commun de chacune, est le lieu de l’action, le Comté de Ford, dans l’état du Mississipi, au sud des Etats-Unis, et pour la plupart des nouvelles dans les petite ville de Clanton.

Mais ce n’est pas le seul lien qui les unissent. Chaque histoire est différente et pourtant elles ont toutes des racines communes c’est très surprenant. La place de l’humain semble également primordiale pour John Grisham dans ce recueil. Ceux sont des histoires d’hommes, non pas de mâles, mais d’hommes. Au travers de ces sept nouvelles il aborde différents thèmes, la peur de la différence, les commérages, l’alcoolisme, les arnaques, les rustres et les bien-pensants, la bonne société etc… au travers de l’homme dans ce qu’il a de meilleur et surtout de pire.

Ce livre ne manque pas de qualités et j’avoue avoir été très agréablement surpris. J’ai du mal à croire que l’auteur soit le même que celui de « La Firme », c’est vrai que je n’avais vu que le film de Sydney Pollack.

Même si j’ai quelques préférences pour certaines, ces chroniques sont de qualité égale et m’ont réconcilié avec le style des nouvelles dont j’avais du mal à lire les recueils du fait de la trop fréquente qualité inégale des divers textes proposés au sein d’un même opus.

Ces destins et aventures, tantôt ordinaires, tantôt extraordinaires d’habitants parfois haut en couleur du Comté de Ford m’ont beaucoup plus et je vous en recommande la lecture. Je lirai autre chose de John Grisham pour voir si je suis passé à côté de bons romans ces dernières années.


4 Commentaires
  1. 10 mars 2011
  2. 10 mars 2011
  3. 10 mars 2011
  4. 10 mars 2011

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