Iacobus – Matilde Asensi

Après « Le salon d’ambre« , « Iacobus » est le second roman de Matilde Asensi trouvé sur le marché de Wazemmes lors de ma balade de dimanche dernier. Changement complet d’époque, nous voilà en 1319 pour un polar médiéval.

Le narrateur Galcerán de Born surnommé le « Perquisitore » est un médecin, moine chevalier hospitalier de Saint Jean de Jérusalem. Convoqué en Avignon, il est chargé par le pape Jean XXII, le fameux Jean Duez, élu à la surprise générale sous la pression du roi de France, de découvrir si la mort des trois maudits, Philippe Nogaret, le pape Clément et le roi Philippe le Bel, par Jacques de Molay, dernier maître de l’ordre du Temple, du haut de son bûcher, est naturelle, à pour origine la malédiction ou due aux templiers survivants.

Ayant mené à bien cette mission et pensant pouvoir enfin rentrer chez lui, le pape lui ordonne alors de retrouver le fameux trésor des templiers. C’est toujours accompagné de son fils Jonas/Garcia, ce dernier ne connaissant pas ses origines et donc ne sait pas qu’il est avec son père (non ce n’est Star Wars), qu’il partira sur le chemin de Compostelle à la recherche des diverses caches utilisées par les Templiers pour protéger leur trésor.

Quatrième de couverture :

C’est l’un des secrets les mieux gardés de la chrétienté ; un trésor fabuleux disparu à la dissolution du plus fascinant des ordres de moines-soldats : les Templiers. Les histoires les plus folles entourent cette société secrète détentrice des plus grands mystères de l’humanité. Pour eux sont déjà morts le roi de France Philippe le Bel et le pape Clément V. Pour eux les puissants se déchirent. Celui qui va traverser l’Europe de Galicie à Paris pour tenter de les découvrir se nomme Galcerán de Born. Il est médecin et chevalier. Nous sommes en 1319.

Ce roman m’a fait passé un très bon moment, les personnages sont attachants, je vous le conseille sans soucis. Ca c’est dit !

A part ça il y a tout de même des petits bémols. En premier lieu c’est le second roman de Matilde Asensi que je lis, et sans avoir lu au préalable le nom de l’auteur sur la couverture du bouquin, jamais je n’aurai imaginé qu’il s’agisse du même auteur. Est-ce un bien, est-ce un mal, je ne saurais le dire et il n’y a surement pas de réponse définitive sur le sujet. Mais je dois avouer que c’est quand même bizarre et je suis toujours dubitatif sur le fait que ces deux romans aient été écrit par la même personne.

Les chapitres sont longs, très longs, si longs qu’il n’y en a que 5 dans ce roman. C’est très embêtant quand on lit le soir avant de se coucher, couplés qui plus est à une intrigue bien menée, bonjour la nuit blanche.

La traduction me paraît par moment aléatoire, j’ai du relire quelques phrases à plusieurs reprises pour en comprendre le sens. Moi qui suis nul tant en orthographe qu’en grammaire je me suis dit que le traducteur devait avoir quelques lacunes lui aussi.

On retrouve tout de même dans le roman beaucoup d’impressions de « déjà vu ». A commencer par le « couple » que représente Galcerán de Born et le jeune adolescent Jonas/Garcia, j’ai tout de suite eu l’impression de retrouver Guillaume de Baskerville et Adso de Melk du roman « Le Nom de la rose ». Deux moines enquêteurs accompagné de leur novice.

Toujours dans les impressions de « déjà vu » certaines scènes que l’on pourrait qualifier d’action, font penser à Indianna Jones. J’exagère un peu mais ce n’est pas si loin par moment.

Pour s’informer sur les Templiers Matilde Asensi a du lire « Les rois maudits » de Maurice Druon, on y retrouve la même erreur concernant la mort de Nogaret. Il est en fait mort en 1313 alors que l’exécution de Jacques de Molay eu lieu en 1314 rendant anachronique la malédiction qu’aurait prononcé, selon Druon, ce dernier sur le bûcher.
Mais s’il faut bien s’informer pour écrire un roman avec une trame historique, il faudrait peut-être tenter de trouver des informations fiables et s’assurer de ses sources, surtout quand on est journaliste. Mais bon c’est un roman, pas un livre d’histoire.
C’est un peu le problème d’ailleurs avec tous ces romans qui naviguent dans les énigmes de l’histoire, avec parmi les plus connus les Dan Brown et consorts, un avertissement devrait être mis en gros, en rouge, en gras pour bien prévenir le lecteur qu’il s’agit de construction de l’auteur à partir de faits historiques plus ou moins avérés, plus ou moins arrangés par l’auteur pour les besoins de l’intrigue. On peut toujours rêver.

Malgré ces bémols, le roman m’a plu et m’a fait passer un bon moment, que demander de plus à un roman ?


4 Commentaires
  1. 26 mars 2011
  2. 26 mars 2011
  3. 27 mars 2011
  4. 27 mars 2011

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